LA VERITE SUR L’OFFENSIVE DU RAMADAN
DE LA RESISTANCE IRAKIENNE
ET LA BATAILLE DE FALLUJAH
Jamais
la presse occidentale aux ordres, aussi bien américaine que
celle des journalistes prostitués à l’occupant américano-sioniste
en Europe, n’a autant menti qu’à l’occasion de la
bataille de Fallujah. Evoquant la Guerre du Vietnam,
LIBERATION (Paris) avoue que « cette fois-ci,
l’information est fermement sous contrôle ».
Le
mediamensonge est permanent.
Concernant les pertes réelles des soudards yankee, les
massacres de civils irakiens, la nature de la Résistance –
systématiquement qualifiée d’ « islamiste »
alors qu’elle est dirigée par le Parti Ba’ath –, mais
aussi et surtout la nature réelle de la Bataille de
Fallujah.
Car
celle-ci, présentée comme une « offensive »
de l’US Army, qui y « disposerait de l’initiative »,
est en fait une contre offensive des occupants yankee
et de leurs harkis irakiens.
Le
30 octobre, le Parti Ba’ath et le Commandement du Mouvement « Résistance
et libération » –
qui assure le leadership militaire de la Résistance –
annonçaient dans un communiqué militaire une
grande offensive à l’occasion du Ramadan. C’est chose
faite !
D’une
part la Résistance frappe dans tout l’Irak (cessons
de croire en la fable propagandiste yankee du « triangle
sunnite ») : à Bagdad, Samara, Balad,
Duluy’a, Beiji, Baa’quba, Kirkuk, Mossoul – où la Résistance
a pris plusieurs jours de suite le contrôle de la ville et
l'a épuré des Kollabos –, Tikrit, Tharthar, Fallujah,
Khan-Dhari, Abu-Ghraib, Radhwanya, Haditha, Ramadi – la
ville est aux mains de la guérilla –, Khalidya, Habanya,
Al-Qa’im, Al-Husyaba, et sur la rive Est de l’ Euphrates,
à Babylone, Karbala, Najaf, Basra. Dans la capitale même, la
Résistance exerce une présence et un contrôle de plus en
plus forts : du jamais-vu encore à Bagdad :
l’ambassade de Pologne (pays membre de la coalition), en
plein centre de la capitale, a été attaquée le 14 novembre
au soir par un commando de la guérilla ba’athiste. Les
assaillants ont été repoussés mais les combats ont duré…
une demi-heure. La même nuit, on s’est battu dans la grande
rue Haïfa, toujours au centre-ville, pendant au moins une
heure. « A Bagdad encore, écrit LIBERATION, pas
moins de cinq grands quartiers sont aujourd’hui considérés
comme sérieusement infiltrés par les moudjahidin ».
D’autre
part, et comme le Parti Ba’ath l’annonçait dans un second
communiqué, le 5 novembre, la destruction de
l’infrastructure du gouvernement fantoche du Quisling
yankee Allaoui est au cœur de la stratégie de la Résistance.
La Résistance ba'athiste frappe donc en priorité les centres
et les locaux des forces collaborationnistes, les membres des
partis kollabos – islamistes comme le Dawa ou le SCRII, ou
pseudo « communistes » comme le PCI ou certains
groupuscules trotskistes –, policiers et miliciens au
service de l’occupant ainsi que les infrastructures pétrolières.
Face
à cette offensive sans précédent, qui révèle la force de
la Résistance, les Américains ont donc lancé une
contre-offensive contre Fallujah, cible médiatique, qui doit
servir à détourner l’attention des coups redoutables
portés au gouvernement fantoche d’Allaoui. Sur ordres du
Pentagone, les résistants sont par ailleurs qualifiés « d’éléments
anti-irakiens » (sic) et le rôle dirigeant du
Ba’ath occulté au profit des fantomatiques partisans
islamistes de Zarquaoui.
Mais
comme jadis au Vietnam, à Hué en 1968, les Américains sont
en train de perdre la bataille de l’opinion publique.
Que ce soit en Irak, dans le monde arabe, ou ailleurs. Car la
sale guerre yankee, qui se traduit à Fallujah par des
massacres de civils – qui constituent des crimes de guerre
– et que le quotidien arabe « AL-QUDS AL-ARABI » décrit
fort justement comme « l’holocauste américain à
Faloudjah ».
«
AL-QUDS AL-ARABI » décrit ce qui se déroule à Faloudjah :
« L’occupation américaine a empêché les convois
humanitaires et les secours du Croissant-Rouge de pénétrer
dans la ville, où les chiens errants mangent des cadavres de
civils qui jonchent les rues ». Le quotidien précise
que « des milliers de cadavres s’entassent dans les
rues de Faloudjah ».
Par
ailleurs, le quotidien souligne dans un éditorial de son rédacteur
en chef, Abdelbari Atwan, que « Faloudjah s’est
transformée en un charnier. Les Américains mènent une véritable
guerre d’extermination. C’est un génocide sans précédent
à l’échelle mondiale qui se déroule actuellement en Irak,
alors que le monde entier, surtout les Arabes et les
musulmans, garde un silence complice ».
LIBERATION
(Paris), pourtant radicalement hostile à la Résistance, dresse
le constat d’échec américain à Fallujah, « vaine
démonstration de force, qui n’avance en rien la
pacification de l’Irak » : « D’autres
batailles victorieuses dans des villes symboles (Hué au
Vietnam) n’ont pas évité au final la défaite aux
Etats-Unis. (…) Le véritable défi sera d’en conserver
durablement le contrôle. Les « dommages collatéraux »
se comptent probablement en un grand nombre de victimes parmi
les milliers de civils irakiens qui n’avaient pas fui. Ce «martyr»
de Fallouja a renforcé l’hostilité des sunnites à
l’encontre de la coalition et marqué le gouvernement
Allaoui comme fantoche des Américains ». Le
quotidien parisien écrit encore que « reste le prix
politique de l’offensive que devra assumer le Premier
ministre intérimaire, Iyad Allaoui. « C’est une
victoire militaire, mais une catastrophe politique »,
analyse un diplomate d’un pays européen, qui indique que
l’assaut a soudé les différentes composantes de la minorité
sunnite contre le chef du gouvernement (…) D’ores et déjà,
le Conseil des oulémas, la principale organisation religieuse
sunnite, a appelé au boycottage des élections, prévues fin
janvier, et selon ce conseil la plupart des organisations présentes
y seraient aussi favorables ».
La
seconde grande bataille, celle menée pour reprendre le
contrôle de Mossoul, passée sous la direction de la Résistance,
est révélatrice de la faiblesse du gouvernement fantoche
d’Allaoui : « Mossoul, la capitale du Nord, a
été prise et conservée pendant trois jours par les insurgés.
Selon une source proche de la guérilla, ce sont les
peshmergas (miliciens kurdes) qui, au côté des soldats américains,
reprendraient actuellement aux moudjahidin cette ville de plus
d’un million d’habitants. Les mêmes peshmergas sont déjà
suspectés de former le gros de la garde nationale irakienne
qui épaule les marines dans les combats de Fallouja, au
risque d’exacerber davantage les tensions qui existent entre
les différentes communautés irakiennes ». Ces
peshmergas sont les milices des deux fractions féodales
kurdes de Talabani (UPK) et Barzani (PDK), formées par la
CIA, le Mossad et les islamistes de Téhéran, aux côtés
desquels l’UPK a combattu la patrie irakienne pendant la
guerre Iran-Irak des années 80. Ces deux fractions, qui se
sont entretuées pendant trois décennies, au service de tous
les impérialismes étrangers rivaux, font partie
aujourd’hui du gouvernement fantoche d’Allaoui, après
avoir fourni les cinq représentants kurdes du « Conseil
de gouvernement irakien », le précédent gouvernement
fantoche pro-américain, les Quislings de Bagdad, mis en place
en juillet 2003 par le Gauleiter yankee Bremer.
Face
à une Résistance chaque jour plus organisée – comme le démontre
l’offensive du Ramadan sur tout le territoire irakien
–, les Kollabos locaux sont de plus en plus isolés.
La
situation actuelle en Irak s’inscrit dans la droite ligne de
l’échec américain. Paul Bremer a échoué dans ses opérations
pour détruire le Parti Ba’ath, pour démanteler la Résistance.
L’Amérique est engagée dans une sale guerre coloniale,
elle est en train de refaire le chemin douloureux qui fut
celui de l’agression contre la Nation vietnamienne. Là
aussi lorsqu’il n’a plus été possible d’espérer une
victoire militaire directe, on a « vietnamisé »
le conflit, c’est-à-dire qu’on a mis en place des
gouvernements fantoches non seulement au Vietnam, mais aussi
au Cambodge. Que l’on a développé de soi-disant « nouvelles
armées nationales », destinées à combattre la Résistance.
Tout cela s’est terminé par l’évacuation de Saigon en
1975, par le départ sans gloire de l’ambassadeur américain
avec la bannière étoilée roulée comme une serpillière
sous son bras, avec le lâchage et l’abandon de dizaines de
milliers de Kollabos qui ont dû payer le juste prix de leur
trahison. L’Irak ne verra pas une issue différente !
Tout
l’irréalisme des projets américains pour l’Irak réside
dans le fait que le principal acteur de la scène
irakienne, la Résistance, dont le Ba’ath est la colonne
vertébrale, est bien décidé à les briser. Jusqu’au départ
des occupants et au juste châtiment des traîtres. Ce qui
pour le Ba’ath ne veut pas dire seulement les Kollabos des
Américains, mais aussi leurs complices islamistes liés à
l’Iran. La Résistance et le Ba’ath ont publié de
nombreux manifestes-programmes. Ils ont à la foi une vision
claire de l’avenir, des buts précis et un programme
d’action. L’agenda ba’athiste va à l’encontre des
plans chimériques de Washington et de ses complices de
l’ONU. La Résistance ba’athiste est incontournable.
Quant
aux kollabos irakiens, ils feraient bien de méditer les
propos d’un diplomate occidental qui annonçait en avril
2003 que « le politicien qui choisirait le camp américain
aurait le même sort que le Premier ministre irakien de 1958
Nourri Saïd ». Marionnette des Britanniques – le
pouvoir colonial d’alors –, Nourri Saïd fut renversé par
la Révolution de 1958 et son corps mis en pièce par la foule
en colère des Bagdadis. Nous faisons confiance à nos
camarades ba’athistes pour que leur combat justifie les
pires appréhensions occidentales !
Le
combat de nos camardes irakiens est aussi le nôtre.
La Résistance irakienne est en première ligne dans le combat
commun contre l’impérialisme américano-sioniste. Chaque
soudard yankee, chaque mercenaire occidental, chaque barbouze
sioniste qui tombe en Irak est un pas vers la libération des
peuples en lutte pour leur liberté et leur dignité.
Luc MICHEL
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