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INTERVIEW EXCLUSIVE
AVEC L’UN DES PRINCIPAUX
CHEFS DU PARTI BA’ATH
ET DE LA RESISTANCE IRAKIENNE

 

11 OctobrE 2004

Scoop exceptionnel pour les média arabes, le journal AL MAJD a eu l’honneur d’interviewer sur le terrain au cœur de Bagdad l’un des principaux chefs du Parti Ba’ath et un héros de la Résistance irakienne.
Le Parti Ba’ath est en très bonne santé et mène la bataille la plus honorable et la plus digne de la Nation arabe sous la direction du Camarade Izzat al Duri, désigné comme président du Parti à la suite de son dernier Congrès clandestin au Liban (ou en Syrie selon les sources).

Aujourd’hui, ce n’est pas un secret que le leadership dans la Résistance héroïque irakienne soit tenu par les combattants du Parti Ba’ath. Pour cette raison, cette interview avec un membre de la section de Bagdad du Ba’ath est d’une importance exceptionnelle. Ce camarade a préféré ne pas révéler son identité pour des raisons de sécurité compréhensibles, et a accepté de parler à AL MAJD en raison du rôle remarquable et du clair soutien que le journal apporte au Ba’ath et à la Résistance irakienne dans son combat historique contre l’Occupation agressive et ses fantoches.

Voici le texte complet de cette très importante interview :

Pouvez-vous nous donner une idée de la situation réelle du Parti en Irak ?

Premièrement, nous devons avouer que la Bataille fut cruelle à cause de ses impacts et ses résultats, pas seulement pour les Ba’athistes mais aussi pour les Irakiens et tous les Arabes, étant donné les possibilités matérielles et militaires de l’ennemi. Je ne dis pas que ce fut une surprise pour nous, en fait, nous avions beaucoup de plans pour notre action pendant et après l’agression. Un des plans les plus importants fut la Résistance populaire qui a prouvé être réussie et capable d’investir le champ de bataille ; elle a donné naissance à la Résistance la plus rapide de l’Histoire.

Je ne vais pas ici dévoiler un secret en disant que nous avons procédé au renouvellement de l’organisation de notre parti dans chaque ville irakienne et permettez-moi ici d’insister, dans toutes les villes d’Irak. Cela a permis au Parti de mener son rôle d’avant-garde et de direction dans l’héroïque Résistance irakienne et de tout ce qui est possible pour battre l’ennemi et ses fantoches ainsi que ses projets.

Les ennemis savent très bien que beaucoup de quartiers de Bagdad et d’autres villes sont maintenant sous le contrôle total des combattants du Ba’ath et de la Résistance irakienne. Ce qui s’est passé dans la ville de Samara est une preuve frappante de ce que je vous dis.

Oui, nous avons perdu de nombreux membres qui avaient rejoint le Parti quand il était au gouvernement et cela s’est passé de deux façons : premièrement, nous avons demandé à des camarades connus de disparaître du front pour sauver leurs vies, et deuxièmement, des nouveaux venus avec peu d’expérience dans le Parti ont rejoint d’autres mouvements politiques dans l’espoir de quelque avantage et protection ou les deux.

Mais laissez-moi ici rassurer nos frères de la Nation arabe que notre Parti est en bonne santé et aujourd’hui, il mène avec ses membres l’une des batailles les plus dignes et les plus honorables de la Nation dans son histoire contemporaine.

Comment avez-vous fait face à la loi de « déba’athification »
imposée par les Occupants et ses fantoches ?

Je dis, et l’Histoire sera témoin de mes paroles, que la société irakienne est maintenant, en train de renverser ceux qui ont adopté cette loi immédiatement après l’occupation. Le Ba’ath est resté fort, immunisé et dur à briser par toutes les tentatives de l’ennemi.

Tout le monde devrait savoir que le Ba’ath n’est pas une contingence en Irak, ce n’est pas une mauvaise herbe, c’est un parti qui a des racines profondes en Irak. Nous sommes très fiers d’affirmer que le Ba’ath est l’organisation politique la plus lucide et la plus clairvoyante qui a unifié les Irakiens dans toute leur différence. Par sa pensée, ses principes, ses positions, le parti a pu placer les intérêts de la Nation et du Pays en tête des priorités. C’est pourquoi l’ennemi et ses fantoches font l’impossible pour semer la division en Irak.

Ceux qui ont conçu et adopté la loi de « déba’athification » sont ceux qui aujourd’hui demandent de la retirer et appellent à contenir, dans cette nouvelle ère politique, les Ba’athistes sous les auspices de l’occupant et de ses fantoches. Nous voudrions confirmer ici que les Ba’athistes eux-mêmes et avec eux, l’héroïque Résistance, renverseront le régime d’Occupation et ses fantoches. Cela est la résolution et la seule résolution avec l’aide évidente de notre peuple et de notre Nation.

Certains média ont parlé de négociations entre le Ba’ath
et l’administration américaine à propos de l’avenir de l’Irak.
Qu’en dites-vous ?

Quoiqu’en disent les média, ça ne nous concerne en rien. Je pense que ce sont des opinions souhaitées par les Américains utilisées dans un but électoral.

Le seul dialogue qui existe aujourd’hui entre l’Occupant et nous est le dialogue des armes et de résistance. Aucune négociation avec l’administration américaine ne sera possible sous l’Occupation.

Cela est évident pour nous. Nous avons reçu des directives évidentes et précises du Camarade Secrétaire général du Parti Saddam Hussein et des membres de la Direction du Parti avant leur emprisonnement. Jusqu’à présent, rien sur le terrain nous pousse à changer cette stratégie.

Je voudrais ici conseiller nos frères arabes, leurs partis politiques et les média d’ignorer ces rumeurs souhaitées et inventées par la CIA concernant les soi-disant négociations qui sont utilisées par l’Administration américaine pour déformer la position du Ba’ath et de rendre confuse son image devant les Arabes.

Aujourd’hui, beaucoup de membres de la Direction du Ba’ath irakien,
y compris le Secrétaire général du Parti Saddam Hussein
sont dans les prisons de l’Occupant.
En quoi cela affecte-t-il la structure du Parti et son cours ?

Ce qui est arrivé au Camarade dirigeant et aux autres camarades de la Direction ne fut pas une surprise pour nous. C’est pourquoi nous avons fait des plans pour toute possibilité : emprisonnement ou martyr. En ce basant sur ces prémices, les différentes directions sur le terrain dans toutes les provinces d’Irak ont joué leur rôle dans la Bataille, et aujourd’hui, ils agissent tous selon les directives prises au début.

Le Parti a organisé dans beaucoup de villes d’Irak des sessions extraordinaires où des dirigeants élus sont responsables des actions quotidiennes. La définition de la politique et de la stratégie du Parti est de la compétence de la direction du Parti qui est dirigée et supervisée par le Camarade Izzat al Duri.

Je voudrais insister ici pour dire que pas un seul d’entre nous n’a été dupe à propos de la nature de la Bataille, de ses résultats ou de son programme. Aujourd’hui, après un an et demi d’occupation, le monde entier sait que la maléfique administration américaine et ses alliés sont ceux qui ont été menés en bateau à propos de leur appréciation des résultats de la bataille à long terme.

Certains reprochent à la Résistance irakienne son manque de programme politique
déterminant ses objectifs tactiques et stratégiques. 
Quelles sont vos sentiments à ce propos ?

Tous les gens honnêtes dans le monde entier savent que la Résistance irakienne a été mal comprise, même par ceux qui lui sont très proche. Malheureusement, les gens bien intentionnés ont commencé par répéter comme un perroquet la propagande du camp ennemi, qui essaye de représenter la Résistance comme un groupe de gangs incohérents ou d’Irakiens en colère.

Pour répondre à cette question, nous aimerions renvoyer ceux qui répètent ce genre d’allégations aux déclarations fréquemment publiées du Parti Ba’ath Arabe Socialiste qui évalue les changements politiques à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak. Le programme politique et stratégique du Ba’ath et de la Résistance publié en septembre 2003 pourrait être un bon outil pour répondre à ces questions qui ne sont pas du tout innocentes, et qui ont pour but de nuire au Ba’ath et à la Résistance, donc de donner à l’Occupation et ses fantoches de fausses justifications.

Le Ba’ath et la Résistance ont une vision tactique et stratégique claire sur les moyens de combattre et d’expulser l’Occupant d’Irak ! Cette vision jaillit de la vision du Ba’ath et de son point de vue sur la vie politique et le pluralisme national dans l’Irak libéré.

Un an et demi après la naissance de la Résistance irakienne,
des composants de son identité restent toujours ambigus
pour les observateurs hors d’Irak.
Pourriez-vous nous donner une idée des composants de la Résistance irakienne ?

Ce n’est pas de la bravade ou de la prétention de dire que la Résistance irakienne est la fille légitime du Parti Ba’ath Arabe Socialiste et que l’élément principal de cette héroïque Résistance est composé des militants du Ba’ath et d’éléments de l’Armée irakienne, de Gardes républicains, de services de sécurité, des Fedayins de Saddam et de l’Armée d’Alquods. Tous ces composants comme tout le monde le sait se réfèrent à une seule direction politique, c’est-à-dire celle du Parti Ba’ath Arabe Socialiste. C’est ce que notre peuple sait, et ce que l’ennemi de notre peuple sait aussi.

Et parce que nous ne voulons pas occuper toute la scène, disons qu’il y a d’autres courants et organisations qui sont venus au champ de bataille de la Résistance par l’intermédiaire du Ba’ath. Oui, il y a des forces nationales, islamiques et progressistes qui combattent avec nous dans la grande Bataille de Libération. Pour ces groupes, nous fournissons les armes et l’entraînement, le financement, la protection et les renseignements. Nous avons agi et agissons toujours depuis le premier jour de l’agression pour élargir le cercle de la participation populaire dans la Résistance. Un grand Front national et unifié existe qui mène une Bataille sacrée pour la liberté et l’indépendance de l’Irak.

Pourquoi ne déclarez-vous pas les responsabilités
des opérations militaires contre les forces occupantes ?

Nous avons réalisé depuis le début que ce genre d’information politique pourrait perturber la Résistance et faciliter l’effort de l’ennemi de la pénétrer. Donc, notre décision évidente fut de ne pas gaspiller notre temps dans ce jeu des média. Notre objectif est de faire que l’ennemi endure le plus de pertes possible et de lui nuire dans l’objectif de libérer le pays de cette saleté d’occupation. Un an et demi plus tard, il montre aux autres et à nous que notre position était correcte. Cela a ajouté plus de confusion dans les rangs de l’ennemi, et l’a privé d’obtenir des données vitales malgré les renseignements convaincants en sa possession.

Et ici, nous voudrions avertir notre famille étendue dans le monde arabe de ne pas faire crédit aux mensonges et à la propagande que l’ennemi utilise, spécialement ces termes et appellations qui ne sont que pure création de son imagination et de sa mentalité malade.

C’est une opportunité pour nous de dire à voix haute que la Résistance héroïque qui recouvre tout le pays est une résistance irakienne dans le sens patriotique, national et humain. Elle n’a aucune autre identité. Essayer d’attribuer la résistance à un côté ou un autre est un plan pour nuire à l’Irak, à son peuple, à son histoire militante claire comme le cristal.

Comment considérez-vous votre relation avec l’armée du Mahdi ?
Avez-vous une sorte de coopération avec eux ?

Nous faisons une différence entre ceux qui combattent l’Occupant et ceux qui coopèrent avec lui. Tout le monde sait qu’un grand nombre de gens de l’armée du Mahdi se battent contre l’Occupation pour des raisons patriotiques.

Nous sauvegardons le genre de relation que nous avons avec tous les éléments du mouvement national et islamique en Irak pour empêcher l’ennemi d’obtenir des renseignements sur notre grand Front.

Pourquoi la résistance était-elle liée au « triangle sunnite » ?

Le « triangle sunnite » est un terme inventé par l’ennemi et ses fantoches pour creuser un fossé entre les enfants d’un peuple unifié. Les villes comme Fallujah, Ramadi, Samara et autres ont été sous les projecteurs de l’actualité parce que les média avaient accès à ce qui se passait à l’intérieur de celles-ci. En fait, la résistance est partout en Irak de Zakho à l’extrême nord à Fao à l’extrême sud, de l’ouest à l’est.

La Résistance est à Basra, Nasiriya, Amara, Diwanya, Hilla, Najaf, Baaquba, Mossoul, Kirkouk, Tikrit, Karbala, Samawah, Arbil, Sulymaniah, exactement comme elle est à Bagdad et Al Anbar.

Le Parti a pris une attitude négative envers les organisations chiites à Najaf,
comment pouvez-vous justifier de telles positions ?

L’attitude du parti concernant ces organisations n’est pas lié au fait qu’elles soient chiites mais parce qu’elles ont mis le sectarisme avant le pays. Plusieurs fois, elles ont facilité une issue à l’ennemi chaque fois qu’il était pris au piège par la Résistance.

Peu de ces organisations, donc pas toutes, ont donné une couverture aux actions criminelles de l’ennemi contre notre peuple. Le Ba’ath n’hésitera jamais à révéler ceux qui coopèrent avec l’ennemi, quelque soit leur position ou leur statut.

Nous avons une information confirmée que d’un point de vue patriotique, ces organisations obscures essayent d’exécuter des programmes imposés par l’exterieur qui ont pour but de diviser l’Irak et de déclencher un conflit civil parmi ses enfants.

 

(Interview spéciale en arabe publiée par le quotidien jordanien AL MAJD, n° 456-11/10/2004, traduit de l’anglais par Jean-Pierre Vandersmissen/Service de Presse du PCN – tous droits réservés)

 

 

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