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COMMUNIQUE DE
PRESSE
DES DES AMITIES FRANCO-IRAKIENNES
- 12 OCTOBRE 2003 -
12 octobre 2003
LA PROFANATION DE LA TOMBE DE MICHEL AFLAK A BAGDAD :
UN ACTE BARBARE
En rasant à Bagdad la tombe de Michel Aflak, le
fondateur du parti Baas, sans laisser à sa famille la
possibilité de récupérer le corps du défunt, les troupes
d'occupation américaine ont commis un acte qui rappelle les
pratiques barbares de temps qu'on croyait révolus.
Michel Aflak, né à Damas en 1912, est mort à l'Hôpital
militaire du Val de Grâce à Paris en 1989 avant d'être
enterré à Bagdad où il s'était installé après la prise
du pouvoir par le Baas en 1968.
Michel Aflak, intellectuel francophone, avait fait
ses études à la Sorbonne de 1928 à 1932. A Paris, il avait
fondé la première Union des étudiants arabes, avant de
revenir en Syrie où il enseigna l'Histoire puis fonda un
cercle de pensée qui, en 1947, devint le parti de la renaissance arabe, le Baas, qui se répandit
dans la plupart des pays arabes, du Golfe à la Méditerranée.
Michel Aflak s'était installé en Irak après la prise du
pouvoir par le Baas en 1968.
Le grand orientaliste Jacques Berque – président
fondateur des Amitiés franco- irakiennes -
a défini la philosophie politique de Michel Aflak
comme la philosophie arabe la plus théoriquement fondée du
XXè siècle. Sa pensée défend l'idée de l'unité de la
nation arabe dans un nationalisme
arabe résolument moderne, progressiste et laïc. Ayant subi
l'influence du personnalisme d’Emmanuel Mounier, Aflak était
un authentique humaniste, soucieux avant tout de l'épanouissement
et de la dignité de la personne humaine.
Pur intellectuel, Michel Aflak avait toujours refusé
d'exercer la moindre fonction gouvernementale. Respecté dans
tout le monde, il demeure le symbole d'une certaine idée de
l'émancipation et de la dignité
du peuple arabe.
En rasant la tombe du fondateur du parti Baas, les
Etats-Unis croient sans doute pouvoir effacer toute trace du
baasssisme en Irak, mais ils ne pourront brûler tous les
livres de Michel Aflak, ni effacer ses idées des esprits de
centaines de milliers d'Arabes qui ont été et restent ses
disciples. Ce n’est pas non plus ainsi que les troupes
d’occupation américaine parviendront à réduire la résistance
irakienne qui se réclame de son combat.
Le 12 octobre 2003
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