REVUE DE PRESSE COMMENTEE
DU 24 JUILLET 2003 :
ISRAËL A L'ASSAUT DE L'IRAK
POUR "CONQUERIR LE PAYS DE SADDAM"
« Israël
à l’assaut de l'Irak » !!!
Ce n’est pas
nous qui osons l’affirmer mais ACTUALITE JUIVE (Paris, N°
806, 24 juillet 2003) qui précise : « Les
hommes d'affaires de l'État hébreu rêvent de prendre pied
dans un pays dont les ressources et les besoins sont considérables.
Mais il n'est pas sûr du tout qu'ils y soient les
bienvenus... » et ajoute que « les
responsables israéliens échafaudaient des plans pour avoir
un « pied-à-terre » en Irak, prendre leur part du butin de
guerre » !
L'analyste
israélien Jack Houri commente ainsi « l’assaut israélien » :
« le riche seigneur tel-avivien souhaite débarquer
afin de se porter acquéreur de pétrole, déguster des
poissons sur l'Euphrate et tenter de récupérer les biens
laissés par ses ancêtres il y a plus de cinquante ans. C'est
effrayant ! »
ACTUALITE
JUIVE précise qu’ « Avant même que la guerre
en Irak ne soit terminée, beaucoup d'Israéliens se sont mis
à rêver de conquérir le pays de Saddam. À les entendre,
l'invasion de la Mésopotamie est en marche (…) Benyamin
Netanyahou, ministre de l'Économie, a annoncé à Londres que
l'oléoduc entre Kirkourk et Haïfa devrait être rouvert sous
peu. L'ancien Premier ministre s'apprête, par ailleurs, à
faire modifier la loi israélienne pour permettre aux
producteurs de son pays d'exporter directement en Irak,
toujours considéré comme pays ennemi. John Taylor, nouveau
patron américain de l'Irak, a annoncé aux investisseurs israéliens
que la route de Bagdad leur était ouverte. Pour l'économie
israélienne, actuellement en pleine crise, le marché irakien
pourrait constituer, il est vrai, une bouffée d'oxygène. L'Intifadha
d'el-Aqsa, lancée fin septembre 2000, a aggravé la récession
économique dans l'État hébreu (…) Pour relancer leur économie,
les Israéliens ont donc besoin du retour de la paix dans les
Territoires palestiniens, mais aussi de la stabilité dans
toute la région ».
ACTUALITE
JUIVE nous apprend aussi que les sionistes « envisagent
sérieusement de tirer profit des retombées de l'occupation
américaine de l'Irak, un pays dont les richesses (en pétrole)
et les besoins (en presque tout) sont incommensurables. Ils se
demandent seulement quels marchés les Américains sont disposés
à leur concéder et dans quelle mesure les Irakiens sont prêts
à accepter une normalisation économique avec l'État hébreu,
même par Américains interposés ».
L’un
des buts de guerre véritables serait donc la réouverture du
pipe-line Irak-Haïfa :
« Dès
la fin la guerre en Irak, des responsables du ministère israélien
de l'Infrastructure ont réfléchi à la possibilité de rénover
le pipeline entre l'Irak et les raffineries du port de Haïfa.
« Ce projet est pour le long terme », a cependant estimé
l'un d'eux. Avant d'ajouter : « À court ou à moyen terme,
je ne serais pas surpris de voir Israël importer du pétrole
irakien, soit par l'intermédiaire d'un pays tiers, soit par
une compagnie étrangère. » Citant des sources autorisées
à la présidence du Conseil à Jérusalem, des journaux israéliens
ont révélé, vers la mi-mai, deux semaines après la fin
officielle de la guerre d'Irak, que le sujet de la vente de pétrole
irakien à Israël a été soulevé dernièrement « d'une
manière informelle » entre responsables israéliens et américains.
Amir Makov, président de l'Institut israélien du pétrole et
de l'énergie, a déclaré, pour sa part, que soulever le
sujet était encore prématuré, tout en reconnaissant que
cette perspective - qui permettrait à Israël de diversifier
ses sources d'approvisionnement - avait bel et bien été
soulevée ».
Un des
fleurons de la technologie israélienne, c’est la « protection »,
entendez la répression policière et para-militaire. Face à
une Résistance irakienne pugnace, la technique israélienne
s’apprête à prêter main forte aux troupes d’occupation
occidentale :
« Selon
d'autres informations publiées, fin juin, par la presse israélienne,
l'entreprise Magal, un des leaders du contrôle d'accès aux
zones sensibles, de la protection des frontières, des bases
militaires et des bâtiments publics, et qui commercialise ses
équipements dans une soixantaine de pays, pourrait vendre du
matériel à l'Irak... »
Implanter
des colonies juives … dans le nord de l’Irak !
Mais ce
n’est pas tout ! L’Etat sioniste, main dans la main
avec l’US Army et les mercenaires fantoches kurdes, qui ont
été de toutes les trahisons contre la Nation irakienne
depuis quatre décennies – le mythe du peuple kurde
martyr doit être dénoncé ! - , s’apprête à
implanter des colonies juives … dans le nord de l’Irak !
Voici ce
qu’avoue ACTUALITE JUIVE : « Citant des
sources proches des renseignements égyptiens, le quotidien émirati
Al-Bayane a fait part, le 27 juin, d'informations en
provenance de l'Irak selon lesquelles « une importante délégation
israélienne s'est rendue, courant juin, secrètement, à
Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour examiner avec Massoud
Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), la
possibilité d'acheter de vastes terrains dans la région en
vue d'y installer des Juifs kurdes qui avaient fui le pays
dans les années 1950 et au lendemain de la guerre de libération
du Koweït pour s'installer en Israël ». Ils seraient
environ 150 000. Le quotidien relève, par ailleurs, que «
toutes les manoeuvres israéliennes dans le nord de l'Irak se
font en coordination avec les forces d'occupation américaines
». Et de livrer cette conclusion, qui peut paraître
saugrenue : « Tout semble indiquer que l'État hébreu
cherche à construire des colonies juives dans le nord de
l'Irak dans le but de contrôler le pétrole dans la zone...
» . »
Qu’ajouter à tout cet arrogant
programme ? Sinon que l’on ne nous avait peut-être pas
tout dit à propos des buts réels de la guerre d’agression
coloniale contre l’Irak.
« Israël
renforcé par la guerre en Irak »
ACTUALITE
JUIVE a au moins le mérite de la franchise. Dès mai 2003, il
titrait en effet « Nouvelle donne. Israël renforcé
par la guerre en Irak » (n° 794, 1er mai 2003)
et précisaient que « Les experts estiment que la
position géostratégique de l’État hébreu est désormais
bien meilleure au lendemain de la victoire américaine aux dépens
de Saddam Hussein ».
« Voici
pourquoi., selon ACTUALITE JUIVE :
La
levée d’une menace sur le front-Est d’Israël.
Le désarmement
de la junte au pouvoir pendant trois décennies à Bagdad par
l’US Army a mis fin à la menace que faisait peser les
missiles irakiens pointés sur l’État hébreu. Elle a également
anéanti l’axe stratégique Irak-Syrie et interdit pour
assez longtemps toute velléité d’alliance militaire du
monde arabe contre Israël.
La
Syrie muselée.
Les
avertissements lancés par les Américains aux Syriens et les
exigences de George W. Bush concernant le contrôle de leurs
armes de destruction massive et la fin de leur soutien au
terrorisme chiite et palestinien ont eu pour effet d’isoler
ce pays et de réduire ses capacités offensives. Et ce,
d’autant que Damas ne dispose plus de la base arrière qu’était
pour elle la dictature irakienne.
Un
coup porté au terrorisme régional. (entendez la
Résistance palestinienne)
La chute de
Saddam - un fervent partisan du terrorisme palestinien qu’il
soutenait en finançant des armes et des camps d’entraînement,
ainsi qu’en envoyant des chèques de 10 000 dollars à
chaque famille de kamikazes -, mais aussi les avertissements
lancés par G. W. Bush à Bachar el Assad pour qu’il fasse
fermer les bureaux de la quinzaine de groupes terroristes hébergés
à Damas vont porter un coup sérieux à certains groupes armés
palestiniens (…)
Le début
d’un processus de remodelage du Proche-Orient imposé par le
principal allié de l’État hébreu.
En visant
à la démocratisation progressive de toute la région à
commencer par l’Irak, l’AP et les États du Golfe (dont,
à terme, l’Arabie Saoudite), les USA s’affichent comme
les principaux promoteurs d’un « nouveau Proche-Orient »
qu’ils veulent aider à édifier avec pour modèle la
reconstruction du Japon et de l’Allemagne démilitarisés
après 1945. Un processus très positif pour Israël. »
« Pas seulement pour le pétrole » :
La question palestinienne et la guerre en Irak sont intimement liées.
Comme le
laisse entendre ACTUALITE JUIVE, La question palestinienne et
la guerre en Irak sont intimement liées.
Nos excellents
confrères du RESEAU VOLTAIRE précisaient à ce sujet, dés
avant l’agression coloniale d’avril 2003, dans leurs
excellentes « TRIBUNES LIBRES INTERNATIONALES » (n°
124), et sous le titre explicite « Pas seulement pour
le pétrole », que l’un des buts réels était de
« pouvoir en finir identiquement avec la Palestine » :
« De nombreux auteurs soulignent le lien entre la
guerre contre l'Irak et le conflit en Palestine, parmi eux
Azmi Bishara relève une analogie militaire. Dans Al-Ahram, le
député arabe de la Knesset remarque qu'une partie des
dirigeants états-uniens souhaite un affrontement meurtrier en
Irak pour lever un tabou et pouvoir en finir identiquement
avec la Palestine ».
Azmi Bishara est élu à la Knesset israélienne et
membre de la communauté arabe israélienne. Le gouvernement
avait tenté de lui interdire de se présenter à la dernière
élection législative en raison de ses prises de positions.
Il commente ainsi la guerre : « Le principal but
des stratèges du Pentagone est d'imposer leur hégémonie
dans la région par la force. Cet objectif est plus important
que le pétrole qui peut être obtenu par des pressions
commerciales et économiques ».
(Service de
presse du PCN-NCP).
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